jeudi 21 juillet 2005

Le bonheur n'est jamais qu'en face.

Pour d'obscures raisons, je cherchais une belle histoire lue, il y a mille ans dans Dernières Nouvelles de l'Homme de Vialatte. Impossible de mettre la main dessus. Peut-être avais-je revendu le livre chez Gibert ??? Et si je le trouvais sur le Net, je tape Alexandre Vialatte "Dernières Nouvelles de l'Homme" et je tombe sur le blog de Joël. Surprenant, non ?
Mais pas trouvé le texte en ligne. Si ma vie était informatisée, j'aurais trouvé de suite mais j'ai dû faire appel à mes souvenirs. Puis à mes carnets et enfin à mes cahiers. Ah ! Ça datait de Novembre 1983 !! Une époque préhistorique !! Je lisais Buzzatti aussi.

Melville raconte qu'il habitait une maison d'où il voyait sur la montagne, une autre maison, lointaine, lointaine, où semblait habiter le bonheur. Il y alla, et de ce point élevé, il vit la sienne à l'horizon. Et ce fut la sienne, à ce moment-là qui lui fit le même impression.
Le bonheur n'est jamais qu'en face.
Dernières nouvelles de l'homme. Alexandre Vialatte.

Trouvé aussi cette citation :
Que la science réalise les rêves, le rôle de la littérature est de rêver la réalité.

Bourreau de scanner

Ce matin, j'arrive à la médiathèque et Patricia me dit que le scanner "fait clac clac". Je descends voir et effectivement, je branche et débranche plusieurs fois le scanner : il fait bien "clac clac" et même "clac clac clac clac"...
En voyant les crans de chaque coté de la lampe, je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai foutu trois baffes monumentales au scanner !! J'ai eu très honte. Pauvre petit scanner !!
Sauf qu'il s'est remis à remarcher illico !?
Il a voulu me refaire le même coup, en début d'après-midi, trois baffes et c'était reparti !!
Non mais, faut savoir les dompter ces bêtes-là...

Se fabriquer des vies

Dans 101 expériences de philosophie quotidienne, Roger Pol Droit nous propose au Chapitre 27 de se fabriquer des vies !

Vous n'avez vécu qu'une seule fois, dit-on chez nous. Dautres, ailleurs, affirmeront que vous avez déjà plusieurs fois suivi le cours de l'existence. Peu importe. Vous pouvez vous-même multiplier vos vies, éprouver leur prolifération. Il faut pour cela conduire une expérience relativement longue, assez accaparante, mais dont les effets valent bien le temps qu'on lui aura consacré.
Pendant quelques semaines, faites l'effort systématique de vous fabriquer des vies. (...)

Au bout de quelques mois, vous serez familiarisé avec ces vies possibles. Vous aurez répondu à beaucoup de questions, donné bon nombre d'explications. (...)

...Le point auquel il convient de parvenir est celui où vous doutez que tout cela soit faux, où vous ne discernez plus la frontière entre vos fictions et votre vraie vie. Ou plutôt, ce qui revient au même, le point où vous pouvez vous dire, sans coup de force ni soudaine folie, que ce que vous aviez l'habitude de considérer naguère comme votre "vraie vie" n'est, en fait, rien qu'une fiction parmi d'autres. Ni plus, ni moins.

101 expériences de philosophie quotidienne. Roger Pol Droit

Prochain exercice :
Chapitre 16 : Songer à tous les lieux du monde.

Un blog n'est-il pas l'art de se fabriquer des vies ?

mercredi 20 juillet 2005

Mon avenir m'appartient-il ?

Nous verrons ça vendredi ou plus tard.

Par ailleurs, mon blog devient quelque chose d'important.
Je suis désormais persuadé qu'il y a une mission à accomplir dans la blogosphère. Chacun la sienne.
Où les Autres sont importants.
C'est comme un Pouvoir magique soudainement apparu et je suis l'Apprenti-Sorcier.
Je ne crois plus que le blog soit un simple "journal intime". Mon avis actuel, c'est que c'est un ESPACE DE PUBLICATION (plus ou moins interactif).
De plus, si l'on réfléchit un peu, on s'aperçoit que chaque blogueur lit certaines pensées parfois intimes d'un autre blogueur et que ça rappelle beaucoup les métiers sociaux (psy, AS etc.). Et aujourd'hui, je me demande ce que je dois en faire. Des mal-êtres, des bonheurs, des interrogations de chacun...
Un sociologue ou un publicitaire doivent y trouver leur compte (ou pas ?).

Qui sait si je ne change pas la vie des gens qui me lisent ? C'est une responsabilité délicate.
Et vice versa.

Maîtriser ce que j'écris ou rester naturel ?
Les vrais journaux (écrits, radiophoniques ou télévisés) maîtrisent-ils ce qu'ils publient ?

Mon avenir m'appartient-il ? C'est à moi de le décider.

mardi 19 juillet 2005

L'école des chances

Si l'école méritocratique est cruelle aux vaincus, c'est aussi parce qu'elle ne protège pas du mépris des vainqueurs. Et la hiérarchie des établissements et des filières est une échelle de ce mépris. Convaincue de constituer un groupe issu d'une longue et difficile compétition, certaine d'avoir été produite par un système juste puisque chacun pouvait y concourir, l'élite scolaire devenue élite sociale peut accumuler les avantages et les privilèges avec une impeccable bonne conscience. En ce sens, un système de production d'inégalités relativement justes ne préserve nullement d'une sorte de darwinisme scolaire. La critique de l'orgueil des castes issues de la méritocratie scolaire, des diplômes prestigieux et des grandes écoles, est trop banale en France pour qu'il soit nécesssaire d'insister. Ce mode de fabrication des dirigeants ne produit pas finalement des élites ouvertes, généreuses et attentives au sort des moins favorisés. Croire au mérite quand on y triomphe permet de se défaire de la vague culpabilité attachée parfois aux héritages si manifestement injustes dans une société démocratique où les individus doivent être le produit de leurs propres oeuvres.

L'école des chances. Qu'est-ce qu'une école juste ? François Dubet.

Pour Dubet, l'égalité des chances est une fiction... mais il faut y croire !!


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