Tout le monde s'agite dans la blogosphère toobloguienne. Moi de même !
Un blog est-ce si important que ça ? Cela mérite-t-il de payer ne serait-ce que 10€ par an ?
Mais ce que l'on a écrit, on y tient plus ou moins. Et les liens qui se sont tissés étaient plus forts qu'on ne le pense.
Sensation de migration. Qu'emporter avec soi ? Le minimum, le maximum ?
Faut-il se reconstruire ailleurs ?
En tout cas, cela donne l'occasion de se renouveler.
Qmjd disait que mon blog était gigantesque. Faut-il trier tout ça ?
Pour l'instant, j'ai plusieurs hypothèses en tête même celle de payer 10 € mais à quoi bon ? Cela ôterait toute la fraîcheur des blogs du départ, leur spontanéïté, leur intimité dévoilée et tout cela est incompatible avec quelque commerce qu'il soit même légitime.
Tout recopier sur un blog indépendant me parait faramineux à moins qu'il y ait une combine pour transférer tout ça !?
Le choix d'une autre plateforme est aussi délicate. Qui sait si l'on n'aura pas la même mésaventure !
Ce premier Carnets de voyages m'a beaucoup enrichi et je compte continuer plus discrètement.
Vanité ! Je regretterai ma mini-célébrité googleienne avec certains mots-clés.
L'être libre ne s'attache à rien.

J'ai toujours surnommé le Musée des Années Trente, le Musée du Mauvais Goût... Il faut avoir vu ça une fois pour y croire !!

Mais il y avait une excellente exposition sur Tamara de Lempicka et ça méritait de retourner à Boulogne-Billancourt !
Excellente, parce que pas chère (4€20), parce que "très bien accrochée" comme disait une dame à une autre, parce qu'il n'y avait personne ou presque dans les salles, parce que la cinquantaine d'oeuvres étaient spacieusement disposées et parce que Tamara vaut le détour.

Dans le film qui lui était consacré, la commentatrice des années trente disait :
On peut être un grand peintre et une jolie femme !

Tableaux étranges, un pendant dur des oeuvres douces des toiles de Marie-Laurencin. Un critique de l'époque écrivait :
"Madame de Lempicka a déployé son charme si curieux et son personnel métier d'un ingrisme pervers."
Arsène Alexandre. La Figaro 1928.

Le turban orange (Musée Malraux. Le Havre)

Le voile vert. (Collection particulière. USA)

Femme riche peignant des riches ! Excentrique au-délà de la mort puisqu'elle a dispersé ses cendres en hélicoptère au dessus du volcan Popocatepetl !

Mais une peintre absolument originale et reconnaissable !

Bon, fallait bien que j'y aille : visiter Italia Nova au Grand Palais.
Ce qu'il y a de bien avec les mauvaises expos, c'est qu'on peut aller les voir dans de bonnes conditions.
Pas de file d'attente et pas grand monde dans les salles !!
Le futurisme, le primitivisme, des manifestes en veux-tu en voilà ! Ouais, bôf ! ce n'est que du sous-cubisme, me suis-je dit.
J'ai fait le rez-de-chaussée, désabusé. Noté les noms, quelques oeuvres. Je ne connaissais pas trop tout ça. Mais cette culture parallèle au cubisme ne m'a fait ni chaud ni froid. Monté au premier étage sans conviction. Ben tout d'un coup, ces peintres obnubilés par la vie moderne revenaient à un classicisme éhonté. Au-delà de leurs affinités mussoliniennes, leurs tableaux étaient très beaux. Une grande découverte pour moi que le "Novecento" par exemple.
Tout cela rappelant le classicisme des périodes bleues et roses de Picasso

J'ai trouvé très belle la Maternita de... Severini !!

Subjugué par le Amiche d'Ubaldo Oppi :

Silvana Cenni de Casorati très bien aussi :

Ou la magnifique Allieva de Sironi.

L'expo se terminait par les Natures Mortes de Morandi puis par des modernes consacrés comme Fontana et Burri.
Finalement, c'était très intéressant. Okay ! Cela ne m'a pas fait faire des bonds mais bon...

Ensuite, après avoir longé l'Élysée, me suis promené dans la rue du Faubourg Saint-Honoré.
Retrouvant l'extraordinaire Kisling de la galerie de la Présidence.

Y avait des fruits de Renoir aussi (un petit tableau très rectangulaire) et mille autres trésors presque incroyables (Gromaire, Utrillo, Boudin, Camoin, Vlaminck (un beau vase de fleurs) etc.)

C'était la vente de printemps chez Sotheby's. Genre brocante de (très) riches. Mais les tapis par terre étaient déchirés, ça faisait craignos pour un tel lieu.. Ah ! Ah ! Ah !

Filé jusqu'à la galerie Schmit, autre lieu incroyable où l'on trouve de mauvaises toiles des grands peintres !! Quand même, un mauvais Renoir ou un Cézanne médiocre, ça en jette encore ! Y avait une version de la Femme aux bas noirs de Bonnard, c'était certes pas la meilleure m'enfin cela suffirait pour mettre dans mon salon... Pas osé demander le prix... Un ou deux millions d'euros, je pense !
(Fragments)

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