vendredi 14 avril 2006

La vie en rose (science-fiction)

Beaubourg (suite) :

Vidéo ici 3 Mo.

mardi 11 avril 2006

Beaubourg express

Le Centre Beaubourg (le MNAM pour les intimes) proposait plein de nouvelles expos.
10€ le lot de six expos, c'était pas si cher que ça. Faudra quand même que je me décide à prendre le Pass.

Commencé au sixième étage par Los Angeles 1955-1985 : Naissance d'une capitale artistique.
Bon ben euh ! Gasp !
"L'art se nourrrit de la complexité de cette "ville-monde" où les mouvements underground se mêlent à la culture populaire californienne, à ses expressions communautaires, comme à l'univers de ces fabriques de rêves que sont Hollywood et Disneyland." m'a dit la feuille d'explication distribuée à l'entrée.

Pas étonnant qu'il y ait du ketchup partout. Dégoutant !
Ouais, ouais, la dame à l'accueil m'avait bassiné comme quoi les photos et les portables n'étaient pas autorisés.
C'est pas d'ma faute si j'ai un appareil qui fait des photos tout seul.

Là, y avait un panier de basket. Et alors ???

Et là, un gribouillis obscène !
On va dire que je fais de l'anti-américanisme primaire mais la scène artistique californienne, c'est pas le top.
On gardera juste Sam Francis quand même et la salle bleue de James Turrell pour se relaxer de ce fatras d'images et de vidéos sans queue ni tête.

Passé à coté pour mOrphosis, "une vitrine de 250 m², sorte d'écran hollywoodien horizontal transparent".

Fallait mettre des chaussons pour ne pas glisser !
Ç'aurait pu être rigolo mais bon, moi, l'archi... Et puis regarder la tête basse les écrans à ses pieds :

... c'est pas très pratique en fin de compte.

Descendu dans le hall pour Tête à tête, l'expo pour les gosses. Z'avait confondu avec Noël car y avait encore la crèche !!??

Une exposition incroyable où j'ai entendu tous les gamins rire et s'amuser comme s'ils étaient au bac à sable. Faut croire que c'était bien fait. Pour un adulte, cela paraissait moins passionnant mais la vidéo de David Cort valait le passage ! Un jeu de miroirs déformants avec des visages très amusant.

Remonté au quatrième pour entrer au MNAM. La sculpture de Tinguely fonctionnait. Un enfant a demandé " A quoi ça sert ?" A rien mais c'est de l'art...
Hans Bellmer : Anatomie du désir. Ah ! La ! La ! Et après, je vais devoir expliquer aux gamins de la bibliothèque qu'il ne faut pas aller sur des "sites illicites".
Bellmer, c'est plutôt dérangeant et en même temps très fascinant !

" C'est trop sexuel !" diraient les gosses. Mais il y a un monde de formes très approfondi dans l'univers celluloïd de Bellmer. Une oeuvre "éminemment transgressive" dit fort justement le texte de présentation.
Je peux pas dire que ça m'a plu mais bon, c'était très fort. Ça mérite nettement la visite.

Dans l'allée du Musée, Le Mouvement des Images Art Cinéma.
C'est la mode des expos cinématographiques. Des images qui bougent partout. On regarde deux secondes des films de huit minutes.
"Les données fondamentales de l'expérience filmique - "défilement", "projection", "récit", "montage"-, ne sont plus réservés au dispositif cinématographique traditionnel, mais apparaissent désormais comme un principe de renouvellement de la production et de la réception des oeuvres". Le mec qui dit ça dans mon quartier, il est traité d'étranger tout de suite !
Personnellement, j'aurais plutôt parlé d'expériences visuelles notamment dans l'étonnante atmosphère de la salle rose ((Valstar Barbie) de Claude Lévêque. Y'avait des tas de choses à voir (plus cohérentes que dans l'expo sur L.A). Aux oeuvres du passé, on attribue toujours l'auteur : c'est un tableau de Da Vinci, de Van Gogh... Avec l'art contemporain, je cite rarement les artistes me contentant de décrire leur oeuvre.

Une voiture déglinguée, y'en a partout, faut dire !!
Par contre, une mise en valeur extraordinaire d'une sculpture de Brancusi :

Là aussi, je conseille d'aller voir ça. Et de prendre son temps pour regarder les vidéos.

Dernière expo du jour à l'atelier Brancusi.
Une oeuvre de James Turrell (Alta White). J'ai donc fini par une salle blanche :

Il faut prendre son temps pour la contempler : c'est de la lumière à l'état pur.

Articles connexes : Lunettes Rouges (Bellmer) Blog culturel (Bellmer) (Los Angeles) Bla bla (Bellmer) Art et caetera (James Turrell)

lundi 27 mars 2006

C'est la jungle au Grand Palais

Presque incroyable : il n'y avait pas la queue quand je suis arrivé au Grand Palais vers deux heures et demie. Certes, il y avait du monde à l'intérieur comme d'habitude mais personne dehors ! Le Douanier Rousseau fait-il moins recette que Klimt ?
10 € pour voir le Rêve qui cloturait l'exposition. Ça m'évitera de traverser l'Atlantique pour aller voir cette toile merveilleuse au MoMA de New York.

Je comptais vous faire un super billet sur l'expo du Douanier mais la RMN fait ça bien mieux que moi !
Et vous trouverez des repros sur l'Internaute.
L'expo commençait par... Gare au Gorille (enlevant une femme) d'Emmanuel Frémiet pour mettre dans l'ambiance.
Et le tableau Surpris.
Puis des choses ridicules et précieuses comme la Promenade dans le jardin, le Rendez-vous dans la forêt, un Soir de Carnaval...
Le deux Portraits de Femme du Musée d'Orsay et du Musée Picasso étaient placés côte à côte.
Des lettres du Douanier, des photos dont une faite par Picasso lui-même :

Il avait acheté une toile de Rousseau, cinq francs !!
Des photos de Paris de Jules Girard et d'Atget suivaient.
Salle 5, des grandes toiles aux titres ronflants comme Le Centenaire de l'Indépendance, La Liberté imitant les artistes... ainsi que la Guerre et le Portrait-Paysage.
Après le petit couloir, c'étaient de petites toiles, cette fois. L'Octroi, Vue du Quai d'Ivry, Allée du Parc de St-Cloud, Le Jardin du Luxembourg, le Verger...
Éclairé tout seul dans un coin, Le Peintre et son Modéle de Beaubourg.
A dire vrai, c'était moins une Oeuvre que l'on voyait qu'un Univers ! Parce que quand même le Douanier, c'est très...naïf !
Les escaliers qui menaient au rez-de-chaussée étaient sonorisés par des bruitages exotiques incongrus.
Des images du Petit Journal de l'époque, quotidien qui tirait à un million d'exemplaires !! Pour cinq centimes le numéro. Des films sur le Jardin des Plantes, d'anciennes photos de Paris. Tout cela voulant montrer les sources du Douanier.
Salle 8 : voilà enfin la jungle attendue : la Cascade, le Repas du Lion, un étrange titre comme le Négre attaqué par un jaguar :

Salle 9 : le fameux portrait de Pierre Loti.
Puis salle 10, l'amusante collusion entre les Joueurs de Football et les Joyeux Farceurs...
Et enfin, salle 11 : Eve (Hambourg), La Charmeuse de Serpents (Musée d'Orsay) et... le RÊVE !
Un peu court mais dépaysant. Il y avait des groupes d'enfants à l'intérieur. Je trouve ça plus intéressant pour eux que l'art contemporain mais ce n'est pas l'avis de tout le monde. Allez savoir.

La Seine en photo et en vrai

Hier après-midi, j'ai fait un saut à la Conciergerie pour voir l'expo "La Seine des photographes".

Y avait une petite file d'attente pas méchante mais deux groupes de japonais nous sont passés sous le nez sans véritable explication. Le pire, c'est qu'ils sont ressortis très vite !!??
8 € pour voir seulement l'expo, ça faisait un peu chérot m'enfin bon, c'était plutôt très bien.
On y retrouvait tous les classiques inévitables de la photographie humaniste : Doisneau, HCB, Ronis, Boubat, Kertezs, Izis, Bovis etc.

Et d'autres plus modernes :

Il y avait plusieurs parties dont je n'ai pas noté les titres.

Mais c'était basé sur la chronologie.

Bien aimé cette vue d'Auguste Léon du Pont d'Iéna et du Troca en 1921 !

Ou cette vue anonyme de la construction de la Tour Eiffel :

Cela m'a mené inévitablement à me balader sur les voies sur berges réservées aux piétons et cie les dimanches après-midi. Ciel gris délicat pour la photo :

La belle inconnue du jour :

Le Jardin des Plantes était en travaux et les allées centrales étaient interdites. De toute façon, il n'y avait que quelques misérables jonquilles !

samedi 11 mars 2006

Le jour où j'ai volé une oeuvre d'art (Part one)

Il existe une base secrète de l'art contemporain à Ivry sur Seine appelé mystérieusement le CREDAC. Officiellement, c'est un Centre de Recherche, d'Échange et de Diffusion pour l'Art Contemporain. Mais en réalité, c'est un centre de recherche de l'art chez les extra-terrestres :

Au péril de mon âme, j'ai pénétré dans l'antre de ce centre collaboratif franco-allemand pour un projet nommé Midnight Walkers dans deux lieux, je cite, "en partie souterrains et aveugles".
"L'horizon de ce paysage reste synthétique et fictif. La flânerie nocturne symbolise une atmosphère de quête, de mélancolie, de méditation, ponctuée d'ironie et d'humour - une réconciliation avec la vie"
Dans les couloirs de ce lieu désespérément vide (sauf les fois où les gourous de la secte viennent embrigader les classes voisines), un extraterrestre avait laissé trainer une oeuvre d'art monumental. Esquivant les nombreuses caméras de surveillance, j'ai volé un échantillon d'art non terrien pour le revendre au plus offrant :

Mise à prix : 25 euros. Dites vous bien que c'est une pièce unique d'origine extra-terrestre provenant qui sait d'un OVNI ou d'un météorite.
J'ai aussi volé trente secondes d'art contemporain où une vénusienne appelée Sylvie Fleury plutôt que de nous casser les couilles, nous casse les boules :

Vidéo ici 1 Mo
Sous l'oeil lubrique d'un chat-guitariste anti-héroïque du martien Alain Séchas :

Méfions-nous des extra-terrestres contemporains.

A suivre (si ça vous a fait rire).


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