mercredi 8 mars 2006

Pissarro-Cézanne : le match

Je voulais vous faire un billet sur l'expo Pissarro-Cézanne au Musée d'Orsay.
Et puis, j'ai eu des scrupules. C'est vrai quoi ! Et les droits dans tout ça ? Faudrait être clean, me suis-je dit.
Sauf que, ben, si je voulais être totalement clean, je devrais :
a) être riche. Pasdchance ! Je croule pas sur l'or...
b) passer une ou deux semaines pour faire un article.
Donc par exemple, j'ai adoré la toile de Pissarro appelée Pommes et faience sur une table.

Cette toile vient du MET de New York.
J'ai donc farfouillé et trouvé ça :

Eh oui, surprise, j'ai le droit de la diffuser en citant le site du Musée !!
Quoique, je l'ai un peu réduite et que, avec les pubs de Marko, je sais pas trop comment ça fonctionne !?
Par contre, le Musée d'Orsay lui, est comme le Quai du même nom, inflexible :

Donc pas de repros du Musée sans redevance. Mazette !
Je ne peux donc pas vraiment vous commenter ce match Pissarro-Cézanne entre les deux peintres sans images.
Un coté Jeu des Différences pas très convaincant, à mon goût.
Cézanne l'emporte haut la main par sa modernité. Mais il y a des oeuvres superbes de Pissarro.
Too much people ! a dit une dame.
Derrière moi dans la longue file d'attente, deux femmes parlaient de, je cite, "petite queue" et de "queue raisonnable" avant d'embrayer sur des histoires de coucheries au bureau. Mais ça allait vite, si j'ose dire. Un moment d'arrêt et je suis entré en une demi-heure. Le second étage était fermé pour cause de grève. Tant pis pour les petites touristes japonaises !

Voilà à quoi il fallait jouer : trouver les sept diffèrences. Personnellemnt, ça m'a agacé car des fois, je trouvais qu'une oeuvre était bien et que l'autre ne valait pas tripette. Et je suis ressorti de là, décu et émerveillé si cela est possible. Nous avons tous plus ou moins commencé à aimer la peinture avec l'impressionnisme et donc je retrouvais là mes premiers émois artistiques et puis le temps passe, notre goût s'affine et se modernise. Bonnard, Matisse, Kandinski, Soulages... Et l'impressionnisme devient de la peinture classique.
L'expo se terminait par des Sous bois de Cézanne :

Cette toile vient de Los Angeles, je ne sais pas si j'ai le droit de vous la montrer mais rien que pour ça, ça vaut le coup de payer 9€ pour aller voir l'expo...

Article connexe : Art et caetera

lundi 6 mars 2006

Paris au cinoche

Tiens après Ronis, l'Hôtel de Ville of Paris proposait de nouvelles expos.
Était-ce un temps à s'enfermer dans une salle obscure ?
Mauvais signe, y avait la queue devant la salle Saint-Jean pour voir Jeanne Moreau à l'affiche !!??

Même les prolongations de l'expo Willy Ronis faisait encore le plein !! Un conseil, prévoir l'après-midi, la moitié pour pouvoir entrer (et ça risque de ne pas s'arranger...). Car ça avançait pas vite. Mis 35 mn et des poussières pour pouvoir pénétrer sous le porche. Et y avait le controle ensuite. J'ai mis mes clés, mon porte-monnaie, mon téléphone portable, mes APN, mon doubleur de focale, ma pile de rechange et j'en passe dans le casier mais ça sonnait encore au portique. Bientôt faudra rentrer tout nu dans les expos ! C'était mon stylo qui bippait. Ouf ! Sauvé ! Je pouvais entrer.
Alors "Paris au cinéma", tout le contraire de l'exposition de vidéos à La Maison Rouge. Populaire voire populiste, gratos en plus, que demande le peuple ? Mais le cinoche, c'est comme ça ! Tu vois la tronche d'Audrey Hepburn, de Greta Garbo ou d'Emmanuelle Béart et t'es scotché, t'y peux rien. Les vidéos contemporaines, tu t'dis : Mais qu'est-ce que l'auteur a bien voulu dire et signifier ? Là, t'as la tronche de Gabin et la mine ahurie de Bourvil, t'as pas besoin de comprendre.
L'expo présentait deux couloirs d'expositions sur Paris dans les films cinématographiques. De l'Hotel du Nord au Moulin Rouge...
T'en avais d'jà plein les mirettes. C'est là qu'tu t'aperçois de l'influence gigantesque du cinéma.
Ça s'terminait par un canapé de 30 mètres de long avec plusieurs écrans diffusant une série de Paris sur Grand Écran. Six thèmes : le Paris des amoureux, les bistrots, les toits, les parisiennes, les poursuites et last but not least, la Tour Eiffel. Quand j'étais ptit, y avait la Séquence du Spectateur à la téloche. Trois extraits d'films tous les dimanches ; là, c'était la Séquence du Spectateur non stop. Jte fais pas la liste des films et des vedettes sans causer des réalisateurs !! L'art contemporain ne peut pas résister devant ça. Que veux-tu que jte dise, Zazie ? Et merde...

De l'autre coté de l'Hôtel of the Ville, Salle des Tapisseries, yavait deux autres expos gratos bien moins fréquentées. Et rebelote, vas-y que jte r'ssort les clés, le porte-monnaie, le portable, les APN et tout l'bastringue. Tout ça pour voir un truc de design suédois, je suis fondu :

C'était le CCS (Centre Culturel Suédois) qui présentait ça avec l'ambassade de Suéde mais y avait pas de suédoises à l'intérieur.

En fait, yavait aussi un artiste suédois appelé Gustav Bolin.

Au premier abord, j'ai pas trop accroché. On sentait une certaine unité sans plus. Puis j'ai lu que le critique Pierre Courthion disait de l'artiste :
"... A l'exemple de toute grande peinture, l'art de Bolin n'accroche pas le regard du passant pressé, l'avaleur d'expositions, habitué à parcourir en un quart d'heure des kilomètres de salles... Son oeuvre, en réaction contre ce qu'il y a d'essouflé et de brouillon dans notre rythme de vie, insére son ineffable, sa tranquille, sa lumineuse évidence."
J'ai eu un peu honte de moi et j'ai refait un tour :

Oui, oui, finalement, Bolin, c'est plutôt bien et faut laisser le temps à notre noeil pour le découvrir. Qui plus est, la brochure était aussi gratos !

Sur l'Hôtel de Ville, cet avis pour la Journée of the Woman :

Eh ! Dis ! Les moineaux, ça peut-i attraper la grippe à Mr Viaire ?
Pac'que pour les confiner, ça va pas être du gâteau !

Et vous, les ombres, qu'en pensez-vous ?

samedi 4 mars 2006

Matrix rouge

Cet après-midi, une mystérieuse communauté virtuelle rouge de blogueurs tout aussi virtuels et tout aussi rouges se sont dématérialisés à l'intérieur de la Matrix Rouge pour rencontrer un type rouge avec des Lunettes Rouges dans une Maison Rouge.

Le chef de la bande rouge, un dénommé Antoine de Galbert, était un collectionneur rouge qui leur a offert un cocktail rouge avec du vin rouge et des tomates rouges après une longue discussion où personne n'a vu rouge, collectionneur dont la mission rouge était de passer de 200 visiteurs rouges à 400 visiteurs rouges par jour.

Dans ce monde rouge rempli de rideaux rouges se dissimulaient 25 vidéos de toutes les couleurs dans une scénographie très bien agencée, donnant chacune une vision du monde.
Une orgie d'images de banalités documentaires étrangement peu artistiques au sens où on l'entend.
Sauf peut-être un film sanguinolent et christique (mais pas rouge) de Sigalau Landau où elle faisait du hoola-hoop en fils barbelés. Très ROUGE finalement.
Je n'ai pas rougi devant la nudité mais j'ai blêmi devant cette scène effrayante.

Je me suis rematérialisé dans la Gare d'Austerlitz où j'ai échappé à trois soldats kakis armés et disposés en triangle dans un couloir. Étions-nous en guerre ??
Laissé le clochard que je vois souvent affalé dans les escaliers pour y écrire frénétiquement sur un cahier des hiéroglyphes indéchiffrables.
J'ai rallumé mon téléphone portable et je me suis retrouvé chez moi sain et sauf.


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