mardi 28 février 2006

Picasso - Henriette Markovitch : l'orgie

Eh oui, Dora Maar s'appelait Henriette, c'est moins exotique. Elle et Picasso se sont rencontrés aux Deux Magots là où j'allais boire un verre avec Marie-Louise après une balade à vélo dans Paris mais ça, ça n'intéresse personne, mon idylle avec Marie-Louise.
Y avait un peu la queue mais pas trop au Musée Picasso. Arrivé assez tard vers 15h30, je suis passé à moins dix. Ça allait. 9€50 l'entrée, ça, ça allait moins. C'est peut-être pour cela qu'on appelle l'Hôtel, l'Hôtel Salé...

C'était interdit de photographier mais j'ai pris plein de photos sous l'oeil courroucé des autres visiteurs... A mon humble avis, ils manquaient de personnel pour pouvoir surveiller toutes les pièces.
J'ai aussi pris plein de notes, les salles, les tableaux, à quoi bon ? Le Petit Journal de l'expo fait ça bien mieux que moi...
Cette brave Henriette était une photographe d'extrème-gauche.

En vrai, elle ressemblait à ça :

J'ai pas tout suivi la thèmatique des salles. La 4 s'appelait Mythologie. Y avait plein de minotaures lubriques. Quel rapport avec Dora ?

De très beaux tableaux dans la salle 5 dite "Sol" (soleil ?).
Notamment Palettes, chandelier et tête de Minotaure (Kyoto)

Ce qu'il y a de gênant avec Picasso, c'est que d'un peintre, on dit souvent qu'il fait toujours la même chose alors que lui, il aurait tendance à ne jamais faire la même chose...
Un beau portrait de Nusch Eluard quoique dans mes souvenirs,
elle n'avait pas cette tête-là..

La belle Nusch ressemblait plutôt à ça :

Salles 8 à 13 au premier étage. Sur Guernica !!??
Dans la rampe, une chronique photographique sur la conception du tableau. Intéressant..
Mille choses à dire. Gardons l'inessentiel.
Le Chat saisissant un oiseau (Musée Picasso). Saisissant, c'est le mot !!

Noté ce Songe et Mensonge de Franco (encre de chine) qui faisait un peu BD :

Une salle très triste de Femmes qui pleurent. Ça chialait de tous les cotés.

Puis enfin, le second étage salles 13 à 16.
Comment parler de tout, il y faudrait mille billets de blog. Un billet par tableau !!
La Femme à l'artichaut (Cologne), Le Grand Nu assis du MoMA

Il y avait de très beaux dessins dans la dernière salle comme ces Deux Nus assis :

Et l'apothèose avec Le Charnier. Toile impressionnante aussi puissante que Guernica :

Pas trouvé grand-chose coté images sur le Net à propos de l'expo même sur les sites officiels du Musée et de la RMN. Des problèmes d'ayant-droit ??
J'espère que mon billet ne les gênera pas trop !! :-)
En tout cas, une expo incontournable ! D'ailleurs, Picasso, on aurait du mal à en faire le tour..

Articles connexes : Lunettes Rouges Blog culturel

dimanche 26 février 2006

Chaud et froid

Faisait pas chaud aujourd'hui.
J'ai fait un saut au Musée de l'Érotisme pour me réchauffer.
Mais le nouvel accrochage m'a un peu laissé sur ma faim.
Eric Provoost proposait une série de cartes à jouer de goût moyen.

Nicole Bayle faisait dans la décoration :

Mais son buste Prévert était très attirant :

Au sixième étage, on changeait de registre avec les photos de la collection Roger-Viollet. Ça, par contre, c'était très bien. Certes, la série de 69 photos exposées faisait dans l'érotisme pur et net mais il y avait quelques perles comme Lautrec et son modèle :

Ou Kisling et son modèle :

Des nus de Joséphine Baker aussi etc.

Si l'on ne connait pas l'endroit, ça vaut le détour (pour Chedburn, Barbe, les monotypes de Degas etc.) mais sinon, on peut s'en passer.

mardi 21 février 2006

Temps humide sur Paris et sa banlieue

Ah ! La ! La! Ça fait la deuxième fois que je me fais avoir !!?? Le Musée Picasso est fermé le mardi mais je persiste à croire que la fermeture, c'est le lundi. En fait, je comptais y aller hier sauf qu'il me fallait récupérer mon APN réparé à Darty.

Désappointé devant la porte fermée du Musée mais pas si mécontent que ça. J'aime bien ces moments de flottement et d'indécision où il me faut improviser sans risque. Que pouvais-je aller voir dans le coin ? Tiens, y avait quelque chose à la Galerie Libéral Bruant (l'immeuble où il y a le Musée de la Serrurerie). Des dessins, des peintures et (de rares) sculptures de Julio Gonzalez ! C'était au moins ça à se mettre sous la dent.



C'était pas Picasso mais presque !

Y avait rien en ce moment au Centre Culturel Suédois. La prochaine exposition se déroulait en Mars. Dommage ! Fut un temps, j'y allais régulièrement voir des expos parfois originales.

Passé devant le square où l'Île de France de Maillol s'exhibe sans pudeur. J'ai souri en repensant que j'avais lu récemment La Vie Payenne de Jean-Bernard Pouy, une grande nouvelle très noire mais très bien.

Les protagonistes de l'histoire se retrouvaient dans ce square après dix ans sans s'être revus, comme dans la chanson de Bruel.

Tiens, qu'y avait-il au Musée Carnavalet :

Des photos et des bijoux de stars !
Sorti un billet de 7€50.
Ça faisait cher mais j'ai beaucoup apprécié les photos de Daniel Lebée prises lors des Galas de l'Union des Artistes. De très beaux portraits de Marie-Josée Nat ou d'Anny Duperey.

Les fameuses "stars" s'effaçaient derrière leurs masques. Gainsbourg en magicien-bagnard par exemple. Jerry Lewis en clown incognito. Quant à Jane Birkin et l'éléphant Toffy, c'était sublime !
L'étonnant pour moi quand j'ai vu quelques secondes les vidéos des spectacles, c'est que les photos fixes étaient beaucoup plus émouvantes.
Pas très branché par l'expo de bijoux amerloques. Cartier, Van Cleef, j'en passe et des plus chers. De jolies choses comme les têtes d'étalon à l'entrée ou surtout le petit paysage mexicain de Raphaël Esmerian.

Une lampe-bijou magnifique ou un pendentif Blanche-Neige et les sept nains ! Des colliers made in... Calder. M'enfin bon, le luxe, c'est pas mon truc.
Alors que les taggueurs tagguent "Nique les bourges", je prends des photos là où il est interdit d'en prendre. Quel gamin, suis-je !

Et à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris ? Genre d'endroit où je mets très rarement les pieds (préférant les bouquins à deux balles en face...). Une expo sur Jacques Hébertot. Sorti un billet de 4€. Ça aussi, c'est pas trop ma tasse de thé. M'enfin, instruisons-nous.
Clic en douce. Putain ! Y avait des caméras. Ouf ! Je me suis pas fait pécho.

La magie du théâtre. On en sentait le parfum devant ces objets, ces lettres, ces affiches, ces maquettes de décor. Le revolver d'Edwige Feuillère et le pistolet de Jean Marais dans L'Aigle à Deux Têtes, ça faisait un peu Cluedo... mais j'ai été estomaqué devant une lettre commençant par Cher Albert Camus... c'est vrai ça, les grands auteurs ne sont pas des dieux comme on pourrait le croire. La preuve, c'est qu'ils meurent bêtement dans des acccidents de bagnole...
Quand même pouvoir écrire à Albert Camus... J'aurais bien aimé...
Des affiches de pièces de Claudel, Gide, Romains, Beckett etc. Excusez du peu.
Moi, sur mon ptit blog de rien du tout, j'ai des ptits messages de Christian Lehmann, Jacques Dor et Michel Martin. Ils sont pas très connus mais bon, je fais avec (avec un grand plaisir).

Il pleuvinait toujours. La synagogue avait mis une affichette : Pas de visite.
Gare de Lyon, ils ont mis des bornes informatives :

RER ; j'ai pris un paquet de madeleines au distributeur ; c'est le code 23. Ça sentait la pisse sur le quai et France Gall chantait qu'il jouait du piano debout. Les gens étaient glauques mais dans un bouquin appelé "Pourquoi les hommes se grattent l'oreille et les femmes tournent leurs alliances", ils disent que c'est normal. C'est la promiscuïté qui nous obligent à masquer nos émotions.
A Juvisy, c'était la journée Big Control dans les couloirs. J'ai été controlé TROIS fois pour sortir. J'avais jamais vu ça. Les flics fouillaient tous les noirs et les arabes. Faudrait peut-être leur dire que les étudiants blacks sont français comme eux et que les apprentis arabes sont des frenchies aussi.
Dans le car, j'ai dit bonjour à Mr N***. Il revenait de son boulot à Roissy. Il passe plus de temps dans les transports en commun qu'au travail.
J'ai aussi croisé MCG, la peintresse mais elle m'a dit qu'elle n'avait pas peint depuis six mois. C'est triste un peintre qui ne peint plus.
Écrit ce billet de blog en préparant des morceaux de lapin à la moutarde avec des haricots verts. Ça sent bon dans la maison. Il pluviote toujours.

dimanche 19 février 2006

Ferme les yeux et regarde.

C'est le titre du documentaire sur Christer Stromholm réalisé par son fils.

Une expo-photos superbe en noir et blanc qui débutait par Hiroshima, l'icône du photogaphe suédois.

D'entrée de jeu, j'ai noté sur mon carnet que ça valait toutes les leçons de photos et je n'ai pas été surpris d'apprendre qu'il avait été directeur de l'école de photographie à l'université de Stockholm.
Proche de l'univers de Brassaï (graffiti, monde de la nuit...), il n'en reste pas moins original et ses sujets sont très forts, limite même parfois.
La première partie de l'expo est celle qui avait été exposée à Stockholm en 1965 et avait beaucoup dérangé à l'époque. Pas de titre aux photos car disait-il :
Il incombe au spectateur de décider de ce qu'il voit.

Mais j'ai flashé sur deux photos de la seconde partie.

Jura, d'abord et ces rais de lumière fabuleux derrière les deux enfants.

Et ce nu presqu'aussi beau que le Nu Provençal de Ronis :

Hôtel Idéal. Place Blanche.
A ne pas rater.

lundi 13 février 2006

Le Louvre, c'est la zone !

Ce temps humide n'incitait pas à sortir mais je me suis décidé à faire un saut au Louvre. Oh ! Pas pour voir la Joke, la Victoire ou la Vénus. Juste pour zyeuter les expos temporaires. Que le président de MyTV me pardonne mais j'avoue mon incompétence pour parler du Tintoret ou de Véronése. Je causerai donc de ma visite. D'abord, j'ai payé mon entrée, cela faisait un bail !!! C'est pour toutes les fois où je suis entré gratos par la Porte des Lions...
Qui plus est, le Louvre, c'est devenu compliqué à photographier. Comme les zones bleues, il y a maintenant des zones non photographiables ! Dur, dur ! Surtout que c'est pas clair du tout !?

Commencé par filer au premier étage de l'aile Sully.
"Le paradis de Tintoret. Un concours pour le Palais des Doges." Pariscope, lui, il dit que : "C'est une occasion exceptionnelle de découvrir des oeuvres retraçant le véritable parcours artistique, auquel ont mené les deux concours organisés pour remplacer la Seigneurie de Venise, vers 1580 et 1588 pour remplacer la grande fresque du conseil dans le Palais des Doges endommagé par un incendie". Mazette !
Pris des clics en douce au jugé :

Des couronnements de la Vierge par le Tintoret, Véronése et d'autres.

La vérité, c'est que c'est pas trop ça, ma tasse de thé. Ce serait plutôt ça :

Ou même surtout la collection Lyon au second étage de l'aile Sully :


Honte sur moi, j'ai à peine jeté un oeil à "Les Van Blarenberghe, des reporters du XVIIIème siècle."
Le titre était alléchant mais ça m'a pas branché du tout.

Dans la salle des Bronzes, je photographie chaque fois cette ombre qui semble fuir son corps :

Traversé le musée jusqu'à la salle lointaine des Arts graphiques. De nouvelles acquisitions. Mais j'ai bêtement rien noté.
L'autre expo temporaire était "Véronése et le dessin vénitien" au 1er étage de l'aile Denon (Salles Mollien)
Plutôt que de dire des âneries, je répéterai encore Pariscope :
Une sélection de dessins représentatifs de l'art vénitien du XVIéme siècle depuis l'étude pour "La bataille de Spoléte" de Titien jusqu'à l'esquisse pour l'un des derniers tableaux de Véronése : "Le miracle de San Pantaléon" (ci-dessous)

Femme nue sur le dos (Tintoret) :
Y avait aussi une esquisse des Noces de Cana :

Dans le département des Objets d'Art, "Contrepoint - De l'objet d'art à la sculpture, porcelaines contemporaines".
Un peu comme un cheveu sur la soupe, des sculptures et des porcelaines modernes faisaient de l'ombre au passé.

Salle 48, dans le département des peintures françaises, un tableau de Watteau prêté par une banque :

Allez, une jolie photo pour finir :


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