mardi 16 août 2005

Ligne 14

Hier, j'ai pris la ligne 14 et je me suis reconnu dans le petit garçon, accroché fermement à la barre en tête du wagon, qui conduisait ce métro sans conducteur ! Sa maman l'a appelé pour descendre à Châtelet et il lui a répondu :
"Attends que j'arrête le train !"
J'offre donc à nos blogueurs de province un tour de Météor (c'était son nom de code pendant sa construction). C'est un peu l'Eurodisney du pauvre. Mais les enfants (et les grands aussi) adorent. D'accord, c'est assez noir, on ne voit pas grand-chose mais je vous emméne tout de même faire un voyage dans les ténèbres. Accrochez vos ceintures !

Vidéo : ici 5 Mo.

lundi 15 août 2005

Le 10 000ème visiteur !

Nous remercions notre aimable 10 000ème visiteur(se) qui cherchait la réserve zoologique de Sauvage, il aurait pu trouver quelques photos : .

Nous remercions quand même Stéphane d'être le 10 002ème ! ;-)

Subversion positive

Pierre Daco, le gourou des Éditions Marabout (merci Pierre pour tous vos livres) parlait de "subversion positive". J'en fais une petite cure actuellement puisqu'àprès avoir lu Krishnamurti, un vrai maître à penser, j'ai acheté l'aut'jour l'Antimanuel de philo d'Onfray que Virgin exhibait avec un bandeau "100 000 exemplaires vendus". Ah ! Ah ! Ah ! Qui a lu ça ? Les politiques et les économistes n'en ont pas le temps fort heureusement, trop pressés de nous niquer la tronche.

La compassion, pas plus que l'amour, ne peut exister si vous appartenez à une secte, un groupe, ou une religion. La compassion ne nait que lorqu'on est libéré de tout cela. disait Krishnamurti qui concluait fort :
La morale sociale est donc l'immoralité même.
Hannah Arendt n'aurait pas démenti...

Onfray cite Diderot :
J'en appelle à toutes les institutions politiques, civiles et religieuses : examinez-les humainement ; et je me trompe fort, ou vous y verrez l'espèce humaine pliée de siècle en siècle au joug qu'une poignée de fripons se promettait de lui imposer. Méfiez-vous de celui qui veut mette de l'ordre. Ordonner, c'est toujours se rendre le maître des autres en le gênant.

Mais non, mais non, je ne pense pas au Petit Nicolas (Sarkozou, celui qui a un petit zouzou)...

Pourquoi ne pas se masturber dans la cour du lycée ? titre Onfray.
Oui, tiens : pourquoi pas ? Car la technique est simple, les résultats sont immédiats, et tout le monde sans exception a goûté, goûte ou goûtera à ces plaisirs solitaires. Alors pourquoi faut-il que pèse sur cette technique vieille comme le monde et les hommes un tel poids de culpabilité, une telle charge culturelle et sociale ? Comment justifier l'arsenal répressif qui entoure la masturbation ? En fait, elle ne devrait aucunement gêner puisqu'entre le producteur et le consommateur on imagine mal la possibilité d'un conflit, d'un désaccord ou d'un malentendu.
Antimanuel de philosophie. Michel Onfray

Je conseille ces livres à notre jeunesse musulmane, aux jeunes juifs de France et aux cathos... ainsi qu'aux jeunes communistes, aux jeunes socialos et à la jeunesse UMP...
Cela me rappelle la biographie d'Alain, le grand philosophe. Les parents de ses élèves se plaignaient qu'ils les rendaient plus intelligents mais qu'ils rataient leur bac à cause de lui.

dimanche 14 août 2005

Nouvelle

Hier, j'avais pas envie d'aller quelque part, d'aller au musée, d'aller au zoo, d'aller au jardin, d'aller au magasin alors je suis allé nulle part (le pire, c'est que j'ai réussi à me tromper !). Et donc, voilà que je pars dans Paris au hasard. Le long du Boulevard Sébastopol, j'aperçois un passage et je me dis que je peux peut-être en faire une photo. La grille est entrouverte, je pénètre dans le lieu sans méfiance. Clac !! La porte se referme. Impossible de sortir, il faut un code !? ...

Je hèle quelques passants qui me regardent comme un lion en cage. Eh bien, oui, quoi ! c'est fermé. Je ne vais pas rester là quand même toute l'après-midi. Mais les boutiques sont désertes et la loge du gardien est vide. Ouf ! Un type débarque, tape le code et me laisse sortir !

Ça m'a rappelé l'atmosphère des nouvelles cortazariennes. Il y a mille histoires à inventer à partir de cette légère mésaventure. Le gars qui a rendez-vous avec une blonde et qui se retrouve coincé dans le passage. L'homme qui se fait enlever par des extra-terrestres. Le gus qui tombe dans le piège et se fait manger par des cannibales. Je vous laisse inventer votre suite...

samedi 13 août 2005

Dis-moi dix mots !

La mode est-elle aux mots ? Nous avons notre Garde toobloguien, il y a Paul Vachard qui demande des mots pour faire une histoire et hier, j'ai emprunté 100 mots à sauver de Bernard Pivot. J'y ai bien trouvé clampin qui m'a rappelé mon copain de lycée Rémy K. qui employait ce mot avec sa dérision cynique mais ce ne sont pas MES mots. Je ne veux pas dire forcément ceux que j'emploie mais ceux qui ont un sens dans ma vie. Je me suis donné la soirée pour trouver 10 mots persos à sauvegarder. Résultats des courses :

formid' : j'avais retrouvé ça dans les historiettes que j'écrivais quand j'étais gamin. Aujourd'hui, on dit que c'est d'la balle, mais à mon époque, c'était formid'.

Il pluviote : dans ma famille, quand il tombe une petite pluie désagréable, on dit qu'il pluviote ! Le Petit Larousse donne pleuvasser, pleuviner, pleuvoter, et même pluviner mais nous, nous disons pluvioter...

ouite : ne cherchez pas ce mot, c'est le produit miracle que mon père utilise pour nettoyer les tâches en tous genres. J'étais stupéfait par ce liquide magique qui venait à bout de tout même des peintures les plus coriaces. Depuis, je sais que le ouite, c'est du white-spirit mais je reste persuadé que le white-spirit est moins efficace que le ouite de mon père !

ébaubi : c'est un mot de ma soeur qu'elle a récupéré je ne sais plus où dans quel livre ni quelle partie de scrabble ! C'est un mot à part dans son vocabulaire plutôt wesh wesh. "J'en suis tout ébaubie", s'étonne-t-elle comme d'hab' quand ça lui troue le cul !

zigouigoui : ma mère voyait des zigouigouis un peu partout. C'est quoi ce zigouigoui ? disait-elle d'un objet étrange. C'est peut-être un mot breton ?? Kenavo.

nana : c'est un mot encore en vigueur quoique légèrement suranné. J'aime ce mot moins vulgaire qu'une jolie meuf. Une belle nana, c'est un zeste de stupre dans un grand verre de féminité.

bigophone : de mon temps, on se passait un coup de bigophone. Il y a un coté Gaston Lagaffe dans ce mot.

modif' : attention, quand notre père dit qu'il va faire une modif', c'est que le vieux balai qu'il a récupéré dans une poubelle va se transformer en avion à réaction... C'est l'inspecteur Gadget et Bonaldi qui s'y mettent ensemble. On n'y croit pas, ce n'est pas possible, un bout de colle, un morceau de bois et l'engin fonctionne ! D'ailleurs, l'ordinateur hyper-moderne sur lequel j'écris ces lignes est posé sur le vieux bureau construit par mon père dans les années 60. Aujourd'hui, qui aurait l'idée de construire ses meubles ? On s'emmerde déjà assez avec les notices d'IKEA...

flip : "Tu viens faire un flip ?" et nous allions au café du coin faire des parties de flipper. Les geeks ont remplacé les pinball wizards. J'étais le roi du flip à l'époque des Who. Les gamins me voyaient arriver et ils attendaient sagement assis pas loin. Je mettais un franc dans la fente et après plusieurs records, je laissais quinze parties au tableau puis je partais. Ils se précipitaient tous alors pour jouer gratos. J'étais la terreur du patron de bistrot qui s'arrachait les cheveux en m'entendant claquer au rythme d'une mitraillette ! Et des fois, il en arrivait à appeler le réparateur pour me faire partir...

bab' : "Tu viens faire un bab' ?". Toujours dans les cafés... Ma partie la plus mémorable de baby-foot en est une où j'ai perdu mais pas contre n'importe qui. Boulevard Pasteur où j'allais en prépa, au café du coin, il y avait un type qui jouait LES YEUX FERMÉS à une vitesse supraluminique !! Et son pari, c'était que s'il te mettait fanny, tu payais le coup sinon, c'est lui qui payait ! C'était le roi de la gamelle (un point en moins et tu te retrouvais avec un nombre de buts négatif...). Ouais mais moi, j'avais terminé la partie avec un but...


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