lundi 5 décembre 2005

La collection Phillips à Paris

A quoi bon faire un billet de blog sur la nouvelle expo du Musée du Luxembourg ? Beaux-Arts Magazine et Connaissance des Arts ont dû déjà parler d'expo indispensable à voir... Allez, je ne vais pas dire qu'il n'y a QUE des chefs-d'oeuvre (les grands maîtres ratent aussi des toiles) mais presque...
Allez, je vous ressors la présentation d'entrée :
« L’art apporte deux grandes émotions – celle de la reconnaissance et celle de l’évasion – qui nous emmènent, toutes les deux, aux frontières du moi…Dans ma période de crise j’ai cru devoir créer quelque chose qui exprimerait, d’une part, la conscience des joies que la vie avait encore à m’offrir et, d’autre part, mes possibilités d’évasion dans le territoire des rêves où chaque élément serait posé à sa place, dans une vision d’ensemble, exactement comme l’artiste construit son monument ou son décor ».
Duncan Phillips, 1926

Vous voyez, je ne suis pas très original. Bon alors, j'arrive et contrairement à ce que je croyais, y'avait pas foule ! A peine un quart d'heure de queue ! Claire Chazal n'a pas dû encore en parler à la télé.
10 euros l'entrée, 8 pour les érémistes ! Ben dis donc, il faut être un érémiste riche ou être subventionné par le CCAS de la ville...
Bon, je me répète : à quoi bon faire un billet de blog sur la nouvelle expo du Musée du Luxembourg puisque TOUTES les oeuvres sont sur le site du Musée ! Ça peut économiser des sous pour ceux qui n'ont pas les moyens d'aller la voir.
Alors, qu'ai-je vu ? Dans la première salle, la Petite Baigneuse d'Ingres qui est vraiment petite (et adorable).

On lui mettrait bien un... Euh ! Je m'égare.
L'Émeute de Daumier m'a impressionné (sûrement à cause des mouvements récents...). Étrangement, elle est beaucoup plus claire en reproduction !?

Dans la seconde salle, le Pot de Gingembre de Cézanne et le Jambon de Gauguin pour nous mettre en appétit. Le Redon pas terrible pourtant j'aime bien ce peintre. Puis la grande salle avec l'oeuvre autant convoitée que Monica Bellucci. On tournait autour, on essayait de l'approcher, de la caresser du regard... Trente secondes à peine pour bien la voir avant d'être éjecté par un groupe de vieilles rombières...
Ooooh ! On dirait que le tableau est vivant.
Oui mais on ne le reverra pas de si tôt, disait la dame qui lisait sur le catalogue que tout ça allait retourner illico presto à Washington.

J'ai eu le temps de compter quatorze personnages. J'ai cru que c'était une remarque idiote de ma part mais pas du tout, on en causait dans le petit Journal de Paris-Match (à 5 euros les vaches...). Il paraitrait, ai-je lu plus tard que Renoir s'était rajouté pour ne pas être treize en Cène. Et puis toutes ces bouteilles de pinard, ces gourgandines draguées par des canotiers, est-ce un exemple pour le jeunesse ?
C'était le jour des jolies dames au petit chien. celle de Bonnard était superbe.

Le rouge de la robe y était lumineuse en vrai.
Il y avait d'autres Bonnard (un de mes peintres favoris aves Matisse et Kandinsky) dont la fenêtre du Soleil d'Avril. Ça fait tout drôle de voir une oeuvre que j'avais mis en papier peint sur mon ordi.

Des Van Gogh peu connus.
Puis dans l'entresalle, l'extraordinaire Picasso de la période bleue :

Une Toilette divine mieux que les autres toiles qui suivaient moins fortes.
Pas trop braqué sur Braque, je n'en parlerai donc pas.
Un Dufy sublime à mon goût (voilà que je m'extasie comme une vieille rombière du quartier !)

Adoré le Village de Feininger :

Bon, je ne vous ferai pas l'injure de mettre une repro de Soulages... Un reproduction de Soulages, c'est une omelette sans oeufs, Monica Bellucci sans tête, Stéphanie Renouvin aujourd'hui...
Très amusé par cette oeuvre de Kandinsky :

Moins convaincu par les artistes plus contemporains comme Gotlib. Le Sam Francis bien mal mis en valeur dans sa vitrine pleine de reflets.
Une grande tête de Giacometti me faisait la gueule.
Fait plusieurs fois le tour de l'expo pour m'imprégner des oeuvres. Mais fallait bien se décider à partir, je ne pouvais pas les amener avec moi. Dommage !

Puis je suis allé photographier les mouettes dans le Parc du Luxembourg mais cela est une autre histoire... A suivre ?

dimanche 4 décembre 2005

Le retour du Jacquus Dorus

Après avoir niché près de l'Orge puis à coté du sequoia du Jardin Jovet, le Jacquus Dorus fréquente de bruyants canards sauvages sur une scène de banlieue.

Un peu comme s'il avait invité les Sex Pistols à la Fête de la paroisse. :-)
Le Jacquus Dorus a rencontré le groupe Barley Corp via un blog, il ferait mieux de rencontrer le Garde ; ils pourraient discuter des mots, l'un de ses dicos, l'autre de son garde-mots.
Barley Corp, un groupe de hard-rock poétique alliant les contrastes de Muse et la poésie à la Jim Morrison. La vidéo ne reflète pas leur violence musicale.
Vidéo ici 7,5 Mo

mercredi 30 novembre 2005

Mueck à la Fondation Cartier pour de vrai !

Cette fois, j'y suis allé pour de vrai. Ça fait tout drole de visiter une expo dont on a vu des images à la télé. Déçu car j'avais tout vu, en fait des cinq oeuvres de Mueck exposées à la Fondation. Mais quelles oeuvres ! Rien de comparable à une image télévisée ! Qui plus est, les dimensions des sculptures quasi vivantes n'apparaissaient pas vraiment à l'écran. Très fort, dérangeant et c'est vrai que j'aurais aimé en voir plus.

Les petits vieux en taille réelle :


Au sous-sol, un artiste numérique appelé John Maeda. D'abord Nature, huit "motion paintings" . C'était très très joli et en même temps, ça faisait quand même économiseur d'écran...

Puis "eye'm hungry" oeuvres réactives pour les enfants.


T'appuyais sur le clavier et les choux de Bruxelles sautaient en l'air. Rigolo sans plus.
L'installation Red était "out of order". Cela arrive fréquemment dans les oeuvres contemporaines. On imagine mal la Joconde en dérangement...
Ça me rappelle une expo à la Fondation où une installation ne fonctionnait pas et où une adorable jeune femme avec une voix d'aéroport comme en ont les conférencières, était venue m'expliquer ce que j'aurais dû voir ! Un happening merveilleux, l'oeuvre éphémère la plus géniale de la Fondation Cartier (rires).

J'ai filé ensuite à la FNAC Montparnasse acheter un livre pour les neuf ans de ma petite nièce.
Une expo-photos surprenante d'Arnaud Lesage.

Des photos prises à des endroits différents avec une trace identique. Incroyable !

Puis j'ai eu une légère fièvre acheteuse. Pris le dernier Enya, mon autre faiblesse avec Sarah Brightman ainsi que le dernier CD de Texas. Comme d'habitude, j'ai farfouilé au rayon psy de bazar, mon coté bibliothérapeutique et j'ai embarqué 150 petites expériences de psychologie pour mieux comprendre nos semblables (sic). Ya que moi pour prendre des choses pareilles, c'est mon coté femelle.

dimanche 27 novembre 2005

Visite du "MacVal", le Musée d'Art Contemporain du Val de Marne.

Fallait bien que j'y aille !!
Débarqué du bus 183 juste en face, j'ai filé voir ça.
Planté au milieu des cités de Vitry, le bâtiment n'est pas très original.

Ben mince, y avait la queue ! Oh ! pas longtemps mais quand même ! L'art contemporain attire-t-il les foules ou la pub était-elle bien faite ? Ambiance plutôt familiale genre sortie du dimanche après-midi. Les enfants venaient jouer à travers le Pénétrable Jaune de Soto :

Entrée raisonnable : 4 euros (2 euros le tarif réduit), ça change des grosses machines parisiennes...
Bon okay, les oeuvres avaient déjà beaucoup circulé auparavant et j'en connaissais un bon nombre comme celle de Spoerri mais c'était très bien même si, il faut le dire, ce n'est plus vraiment contemporain (c'est de l'art de la fin du XXème siècle autant dire le Moyen-Âge...).

Un joli reflet sous le Skoda :

Un Soulages (je ne peux qu'admirer le meilleur peintre français actuel à mon avis), Raynaud (bôf pour une fois), Valérie Favre etc.
Alors qu'y avait-il au MacVal ? Du

et de l'

Ainsi que des :

Des enseignes de Scurti :

Après Soto, les gamins allaient jouer au Data Panik de Claude Leveque, une salle obscure pleine de fantômes.
Les mamans étaient contentes et se promettaient de revenir.
On aurait du amener ton frère, il adore les voitures...

Madame regardait l'oeuvre d'Annette Messager : "les Hommes que j'aime, les Hommes que je n'aime pas".

J'ai aprécié cette oeuvre dans le Cabinet d'Arts Graphiques.
"Les Yeux Fertiles. Suite Paul Éluard" de Chu Ten Chun et Lo Chia Lun.

L'expo temporaire concernait Monory. Au départ, j'étais pas trop chaud mais c'était magnifiquement exposé dans un monde bleu en spirale qui se finissait en monde blanc.
Interdit de photographier, monsieur ! Dommage !

Je ne pourrais donc pas vous montrer la jolie fille en rouge dans un monde too blue !

Pour finir dans une apothéose solaire toute aveuglante :

Au MacVal, cours-y vite cours-y vite,
Au MacVal, cours-y vite cours-y vite,
Sinon l'art il va filer...

samedi 26 novembre 2005

La nuit d'amour de Gretchen et de Faust

Les amoureux se rencontrent la nuit dans un jardin.
Faust donne à Gretchen un filtre magique et tenté par le diable, la prend et l'abandonne au matin.

Vidéo ici 2Mo.
Attention, c'est torride !

(Spectacle de marionnettes du Basement Théâtre, un Faust géorgien adapté de Goethe mis en scène par Levan Tsouladze)


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