lundi 27 mars 2006

C'est la jungle au Grand Palais

Presque incroyable : il n'y avait pas la queue quand je suis arrivé au Grand Palais vers deux heures et demie. Certes, il y avait du monde à l'intérieur comme d'habitude mais personne dehors ! Le Douanier Rousseau fait-il moins recette que Klimt ?
10 € pour voir le Rêve qui cloturait l'exposition. Ça m'évitera de traverser l'Atlantique pour aller voir cette toile merveilleuse au MoMA de New York.

Je comptais vous faire un super billet sur l'expo du Douanier mais la RMN fait ça bien mieux que moi !
Et vous trouverez des repros sur l'Internaute.
L'expo commençait par... Gare au Gorille (enlevant une femme) d'Emmanuel Frémiet pour mettre dans l'ambiance.
Et le tableau Surpris.
Puis des choses ridicules et précieuses comme la Promenade dans le jardin, le Rendez-vous dans la forêt, un Soir de Carnaval...
Le deux Portraits de Femme du Musée d'Orsay et du Musée Picasso étaient placés côte à côte.
Des lettres du Douanier, des photos dont une faite par Picasso lui-même :

Il avait acheté une toile de Rousseau, cinq francs !!
Des photos de Paris de Jules Girard et d'Atget suivaient.
Salle 5, des grandes toiles aux titres ronflants comme Le Centenaire de l'Indépendance, La Liberté imitant les artistes... ainsi que la Guerre et le Portrait-Paysage.
Après le petit couloir, c'étaient de petites toiles, cette fois. L'Octroi, Vue du Quai d'Ivry, Allée du Parc de St-Cloud, Le Jardin du Luxembourg, le Verger...
Éclairé tout seul dans un coin, Le Peintre et son Modéle de Beaubourg.
A dire vrai, c'était moins une Oeuvre que l'on voyait qu'un Univers ! Parce que quand même le Douanier, c'est très...naïf !
Les escaliers qui menaient au rez-de-chaussée étaient sonorisés par des bruitages exotiques incongrus.
Des images du Petit Journal de l'époque, quotidien qui tirait à un million d'exemplaires !! Pour cinq centimes le numéro. Des films sur le Jardin des Plantes, d'anciennes photos de Paris. Tout cela voulant montrer les sources du Douanier.
Salle 8 : voilà enfin la jungle attendue : la Cascade, le Repas du Lion, un étrange titre comme le Négre attaqué par un jaguar :

Salle 9 : le fameux portrait de Pierre Loti.
Puis salle 10, l'amusante collusion entre les Joueurs de Football et les Joyeux Farceurs...
Et enfin, salle 11 : Eve (Hambourg), La Charmeuse de Serpents (Musée d'Orsay) et... le RÊVE !
Un peu court mais dépaysant. Il y avait des groupes d'enfants à l'intérieur. Je trouve ça plus intéressant pour eux que l'art contemporain mais ce n'est pas l'avis de tout le monde. Allez savoir.

La Seine en photo et en vrai

Hier après-midi, j'ai fait un saut à la Conciergerie pour voir l'expo "La Seine des photographes".

Y avait une petite file d'attente pas méchante mais deux groupes de japonais nous sont passés sous le nez sans véritable explication. Le pire, c'est qu'ils sont ressortis très vite !!??
8 € pour voir seulement l'expo, ça faisait un peu chérot m'enfin bon, c'était plutôt très bien.
On y retrouvait tous les classiques inévitables de la photographie humaniste : Doisneau, HCB, Ronis, Boubat, Kertezs, Izis, Bovis etc.

Et d'autres plus modernes :

Il y avait plusieurs parties dont je n'ai pas noté les titres.

Mais c'était basé sur la chronologie.

Bien aimé cette vue d'Auguste Léon du Pont d'Iéna et du Troca en 1921 !

Ou cette vue anonyme de la construction de la Tour Eiffel :

Cela m'a mené inévitablement à me balader sur les voies sur berges réservées aux piétons et cie les dimanches après-midi. Ciel gris délicat pour la photo :

La belle inconnue du jour :

Le Jardin des Plantes était en travaux et les allées centrales étaient interdites. De toute façon, il n'y avait que quelques misérables jonquilles !

samedi 11 mars 2006

Le jour où j'ai volé une oeuvre d'art (Part one)

Il existe une base secrète de l'art contemporain à Ivry sur Seine appelé mystérieusement le CREDAC. Officiellement, c'est un Centre de Recherche, d'Échange et de Diffusion pour l'Art Contemporain. Mais en réalité, c'est un centre de recherche de l'art chez les extra-terrestres :

Au péril de mon âme, j'ai pénétré dans l'antre de ce centre collaboratif franco-allemand pour un projet nommé Midnight Walkers dans deux lieux, je cite, "en partie souterrains et aveugles".
"L'horizon de ce paysage reste synthétique et fictif. La flânerie nocturne symbolise une atmosphère de quête, de mélancolie, de méditation, ponctuée d'ironie et d'humour - une réconciliation avec la vie"
Dans les couloirs de ce lieu désespérément vide (sauf les fois où les gourous de la secte viennent embrigader les classes voisines), un extraterrestre avait laissé trainer une oeuvre d'art monumental. Esquivant les nombreuses caméras de surveillance, j'ai volé un échantillon d'art non terrien pour le revendre au plus offrant :

Mise à prix : 25 euros. Dites vous bien que c'est une pièce unique d'origine extra-terrestre provenant qui sait d'un OVNI ou d'un météorite.
J'ai aussi volé trente secondes d'art contemporain où une vénusienne appelée Sylvie Fleury plutôt que de nous casser les couilles, nous casse les boules :

Vidéo ici 1 Mo
Sous l'oeil lubrique d'un chat-guitariste anti-héroïque du martien Alain Séchas :

Méfions-nous des extra-terrestres contemporains.

A suivre (si ça vous a fait rire).

vendredi 10 mars 2006

Ceci n'est pas une expo de Magritte

Oui, je sais, c'est un peu facile comme titre et pourtant !
Pendant que des gens faisaient la queue sous la pluie devant le Musée d'Orsay, j'ai filé au Musée Maillol par la rue du Bac. Pas grand-monde. C'est au moins une condition idéale pour voir une exposition. J'en avais même pas entendu parler : "Magritte tout en papier" donc ce n'était pas vraiment les oeuvres finales. Dessin, encre, gouache etc. Eh bien, c'était bien ! En tout cas, j'ai passé un agréable moment qui en plus, donnait à réfléchir sur le signifiant et le signifié ! :-)
On évitera de parler des 8€ pour entrer juste pour voir l'expo...

Qu'y avait-il à voir ? Plein de choses presque familières tellement Magritte fait partie de notre univers graphique (il était aussi affichiste, ne l'oublions pas).

Dans la grande salle, des Moments musicaux (oiseau + partition), le Jockey perdu (cheval + forêt).
Adoré La belle Captive (chevalet + ciel).
Effrayé par le Survivant (carabine + sang)

Au fond du petit recoin de la salle, une déclinaison du Viol (corps + bouche) en différentes techniques (encre, dessin, gouache).
Des variations aussi autour de Ceci n'est pas une pipe appelé parfois La trahison des images.
Cinq pages de cahier "Les mots et les images" nous expliquaient tout ça.

Dans les petites salles du rez-de-chaussée, on trouvait des dessins, des nus (Le galet) et Titiana. Ainsi que plusieurs Princes charmants (un oiseau avec un château sur la tête)

Au premier étage, La Grande Table (une grosse pomme + une maison), l'étonnante Bataille de l'Argonne (nuage + rocher), la Nuit de Pise (cuillère contre la Tour de Pise).
Au fond des affiches très...soviètiques du peintre.
Dans le petit couloir des Shéhérazades en veux-tu en voilà pour engraisser le collectionneur de l'époque (collier +visage)
Dans la seconde grande salle, le Seize Septembre (lune dans un arbre) et l'Incendie (cinq feuilles-arbres multicolores).

J'ai trouvé tout ça très rafraichissant, plein de poésie et agréable.
Au sous-sol, il y avait les produits dérivés...

Gloser à propos de l'exposition parisienne des oeuvres de René Magritte est prématuré. Allons-y donc ! écrivait Louis Scutenaire en 1948.

Article connexe : Blog culturel

jeudi 9 mars 2006

Stacey Kent, ma chouchoute du jazz

Hier soir, je suis allé voir Stacey Kent en concert.
Elle est trop craquante avec son accent à la Birkin.
Coté musique, les musiciens étaient excellents.



Stacey a été merveilleuse. La preuve ici (attention, 18 Mo)

Si vous voulez la voir, elle est au Parc Floral le samedi 10 Juin 2006 !
Sinon, vous pouvez acheter ses albums les yeux fermés et les oreilles grandes ouvertes :


hébergé par Tooblog, propulsé par DotClear