vendredi 10 mars 2006

Mon bonnet bleu de clown

Il y a quelques temps, j'avais acheté un bonnet bleu pour me couvrir la tête pendant l'hiver comme tout un chacun. L'ennui, c'est que depuis, j'ai été traité de "lutin de Noël", de "schtroumpf" (le schtroumpf à lunettes, je suppose...), j'ai même entendu dire que j'avais une capote sur la tête... La première idée qui m'est venue a été de jeter vite fait ce bonnet apparemment ridicule et puis finalement, en voyant ces innombrables sourires des personnes des deux sexes qui me croisaient, je l'ai gardé trop heureux d'arracher un peu de bonheur sur le visage de ces gens si tristes...

Aujourd'hui, j'ai acheté le dernier livre de Christophe André : Imparfaits, libres et heureux (pratiques de l'estime de soi).

Ceci n'est pas une expo de Magritte

Oui, je sais, c'est un peu facile comme titre et pourtant !
Pendant que des gens faisaient la queue sous la pluie devant le Musée d'Orsay, j'ai filé au Musée Maillol par la rue du Bac. Pas grand-monde. C'est au moins une condition idéale pour voir une exposition. J'en avais même pas entendu parler : "Magritte tout en papier" donc ce n'était pas vraiment les oeuvres finales. Dessin, encre, gouache etc. Eh bien, c'était bien ! En tout cas, j'ai passé un agréable moment qui en plus, donnait à réfléchir sur le signifiant et le signifié ! :-)
On évitera de parler des 8€ pour entrer juste pour voir l'expo...

Qu'y avait-il à voir ? Plein de choses presque familières tellement Magritte fait partie de notre univers graphique (il était aussi affichiste, ne l'oublions pas).

Dans la grande salle, des Moments musicaux (oiseau + partition), le Jockey perdu (cheval + forêt).
Adoré La belle Captive (chevalet + ciel).
Effrayé par le Survivant (carabine + sang)

Au fond du petit recoin de la salle, une déclinaison du Viol (corps + bouche) en différentes techniques (encre, dessin, gouache).
Des variations aussi autour de Ceci n'est pas une pipe appelé parfois La trahison des images.
Cinq pages de cahier "Les mots et les images" nous expliquaient tout ça.

Dans les petites salles du rez-de-chaussée, on trouvait des dessins, des nus (Le galet) et Titiana. Ainsi que plusieurs Princes charmants (un oiseau avec un château sur la tête)

Au premier étage, La Grande Table (une grosse pomme + une maison), l'étonnante Bataille de l'Argonne (nuage + rocher), la Nuit de Pise (cuillère contre la Tour de Pise).
Au fond des affiches très...soviètiques du peintre.
Dans le petit couloir des Shéhérazades en veux-tu en voilà pour engraisser le collectionneur de l'époque (collier +visage)
Dans la seconde grande salle, le Seize Septembre (lune dans un arbre) et l'Incendie (cinq feuilles-arbres multicolores).

J'ai trouvé tout ça très rafraichissant, plein de poésie et agréable.
Au sous-sol, il y avait les produits dérivés...

Gloser à propos de l'exposition parisienne des oeuvres de René Magritte est prématuré. Allons-y donc ! écrivait Louis Scutenaire en 1948.

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