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Commentaires

1. Le mercredi 13 juillet 2005 à 09:08, par TracesEcrites.

"oui, je sais, tout le monde s'en fout"
comment vous savez ça Dan? Qui vous l'a dit? Vous croyez vraiment? Vous êtes le premier que je lis ce matin et une réflexion pareille, quand elle tombe dans le café, on a beau y ajouter du sucre, il est toujours aussi amère...
Moi je ne m'en fous pas et j'en connais beaucoup d'autes ici comme là bas qui sont plus que jamais attentifs... alors comprenez moi, s'il vous plaît Dan si je vous dis qu'une phrase pareille ça agresse....
Croyez-vous que demain nous seront tous amnésiques? quelle inquiétante pensée... Croyez vous que parce qu'on essaie de respirer un peu on en oublie la pneumonie de la planète? Que faut-il faire alors? S'asseoir dans un coin, prendre sa tête dans ses mains et pleurer jusqu'à noyer le monde entier? Une grève de la faim, ça pourrait être pas mal aussi non, pour prouver qu'on s'en fout pas... enfin, il en est des méthodes pour échapper à toute culpabilité en se faisant souffrir encore davantage; c'est très judéo-chrétien tout ça ; la douleur donne bonne conscience, rend respectable et quand on pleure on n'est pas bien dangereux...
Excusez mon ton un peu nerveux je vous prie mais c'est, je vous l'ai dit, que je ne m'en fous pas , mais alors pas du tout.

2. Le mercredi 13 juillet 2005 à 09:28, par TracesEcrites.

Je reviens immédiatement vos dire que mon café a bien meilleur goût depuis que vous avez mis dans mes yeux le bateau de Nicolas. Une image chasse d'un revers de manche une phrase malheureuse et voilà que je reprends espoir aussitôt. Ouf. Le soleil a encore le droit de se lever, les oeuvres d'art de nous enchanter, le voyage dans l'expérimental n'est pas censuré par ses voyageurs eux-mêmes. On a le droit de tenter des actions fraîches, on a le droit de s'aimer, on n'est pas obligé d'avoir peur les uns des autres, on peut encore tenter d'être ensemble pour faire la fête.. On ne joue pas le jeu de nos dirigeant en ne faisant aucun bruit pour qu'ils n'aient pas à nous faire taire..
J'avais de bien tristes, bien humaines et bien réelles pensées ... Je vais vous raconter, pour satisfaire votre besoin de réalité.
Sahba d'abord, mon ami perse, iranien, qui a vu mourir son meilleur ami le jour où il fêtait ses 20 ans parce qu'il avait bravé la loi en organisant une petite fête chez lui; la police est arrivée, s'est enfermée dans une chambre avec le propriétaire des lieux. Quand ils en sont sortis, le jeune homme était mort ; "il s'est jeté par la fenêtre" dira le rapport de police. Sahba et les autres n'y ont jamais crû; ils sont tous tombés malades et ont changé de pays. Sahba est venu ici, dan sun pays libre. Les autres sont au Canada, à New York et en Suisse. Pour guérir il a besoin de croire qu'être amis n'est pas une faute...
Quand il a lu, il y a quelques petites années déjà, qu'en France passait une nouvelle loi, interdisant aux jeunes de se réunir au pied des immeubles; considérant désormais deux personnes en présence comme une bande, mon ami Sahba est retombé gravement malade et s'est réfugié dans la drogue. Il avait peur que ça recommence, il tremblait quand quelqu'un sonnait à la porte alors que nous étions quelques uns à rire ensemble à la maison. Sahba a eu peur, Sahba est parti. Où est-il à présent? Je ne sais pas...
Etre heureux ensemble et avoir le droit de l'être c'est aussi un combat que je mène au nom de cette amitié, une promesse que je lui ai faite un jour de ne jamais abandonner.

3. Le mercredi 13 juillet 2005 à 10:21, par TracesEcrites.

correction : pas deux personnes mais "à partir de quatre"

4. Le mercredi 13 juillet 2005 à 10:50, par Dandylan

Que c'est beau, quelqu'un qui RÉAGIT !!

5. Le mercredi 13 juillet 2005 à 12:56, par arlequin :: site

marrant...

6. Le mercredi 13 juillet 2005 à 17:32, par warofart

Très touchante l'histoire de Sahba . Se battre pour le droit d'être heureux , voilà une cause intéressante...

7. Le jeudi 14 juillet 2005 à 10:57, par maryne

Je m'fou pas de tout, mais pour être très honnête, je n'ai pas un avis sur tout ... pas que les sujets m'indiffèrent, mais juste qu'ils me touchent moins ... et les jeux olympiques, franchement, ça me touche pas ... en revanche, la convivialité bannie, l’amitié interdite par la peur de la coalition et des « bandes » … ça oui … je vais reprendre la bastille !

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