Je suis en train de lire avec un ravissement nostalgique les Histoires inédites du Petit Nicolas :

Quand je suis arrivé à l'école, ce matin, les copains parlaient du problème d'arithmétique. - Moi, comme réponse, ça me donne 3508 oeufs, a dit Geoffroy.
Eudes, ça l'a fait drolement rigoler, ça.
- Hé, les gars ! il a crié. A Geoffroy, ça lui fait 3508 oeufs !
- A moi aussi, a dit Agnan, qui est premier de la classe et le chouchou de la maîtresse.
Alors, Eudes s'est arêté de rigoler et il est parti au fond de la cour pour faire des corrections sur son cahier.
Joachim et Maixent avaient le même résultat : 3,76 oeufs. Quand il y a des devoirs difficiles, Joachim et Maixent se téléphonent et la maîtresse leur met souvent un zéro chacun. Mais cette fois-ci, ils nous ont dit qu'ils étaient tranquilles, parce que c'étaient leurs pères qui s'étaient téléphoné.

Histoires inédites du Petit Nicolas. Goscinny et Sempé

J'ai aussi pensé à un autre Petit Nicolas... On imagine bien son enfance. Il cafterait tous ses camarades, tiendrait la caisse de la classe, expulserait les indésirables et voudrait devenir directeur à la place du directeur. Ce serait assez amusant à écrire...

Quand je suis arrivé à l'école, ce matin, j'ai dénoncé Mamadou et Ahmed car leurs cahiers n'étaient pas en règle et en plus, ils avaient oublié leurs papiers. Puis j'ai ponctionné chaque camarade pour renflouer les caisses de l'école. Je vais organiser un vote pour prendre la place du dirlo qui se fait trop vieux. Dans la foulée, j'ai nettoyé la cour au karscher. Et comme ma petite copine m'a largué, je vais m'en chercher une autre.
A suivre ?