Pour ne pas rester planté devant l'ordi, je suis allé au Grand Palais voir Brésil Indien.
J'ai traversé le Pont Alexandre III en me souvenant de ce mois d'août torride en 1990 où j'avais tenté d'entamer un roman qui débutait justement sur le Pont Alexandre III. Mais un tas de chiffons était passé devant la fenêtre et j'avais entendu splotch. C'était la jeune fille du 3ème qui avait sauté du balcon. Peut-être avions-nous croisé nos regards pendant sa chute ? Elle s'en est sortie avec un bras en écharpe et vit sa vie depuis. Mais moi je n'ose plus écrire de romans de peur qu'il ne pleuve des jeunes filles.

Alors je me suis mis au blog...

J'avais tout préparé dans un sac plastique pour passer le portique (APN, portable éteint, clés, porte-monnaie etc.) mais le gardien suspicieux m'a lancé plusieurs fois "c'est interdit tout ça, c'est interdit tout ça" en montrant l'appareil-photo et le reste. Une fois un jeune homme avait même dû enlever sa ceinture pour passer le détecteur au Grand Palais. Apparemment j'avais encore le droit de sortir mon porte-monnaie pour payer l'entrée.

Une belle expo certes avec des parures de plumes magnifiques et des têtes momifiées bien horribles. Pourtant, j'ai imaginé les êtres du futur en 3005 visiter l'expo la Terre Terrienne et s'extasier devant nos caddies, les sacs plastiques, les antiques écrans plats, les capotes.... Qu'en penserions-nous ?

Dans le métro, je me suis pris pour Raymond Hains :

Montparnasse. Il y avait de jolies pavots au Jardin Atlantique (ce matin, à Carrefour, ils vendaient des baguettes au pavot bleu (sic)) :

Je n'ai pas réussi à déterminer la fenêtre où était Caroline Du Saint ce matin à la télé :