lundi 6 mars 2006
Paris au cinoche
Par Daniel DDD, lundi 6 mars 2006 à 19:56 :: Art
Tiens après Ronis, l'Hôtel de Ville of Paris proposait de nouvelles expos.
Était-ce un temps à s'enfermer dans une salle obscure ?
Mauvais signe, y avait la queue devant la salle Saint-Jean pour voir Jeanne Moreau à l'affiche !!??
Même les prolongations de l'expo Willy Ronis faisait encore le plein !! Un conseil, prévoir l'après-midi, la moitié pour pouvoir entrer (et ça risque de ne pas s'arranger...). Car ça avançait pas vite. Mis 35 mn et des poussières pour pouvoir pénétrer sous le porche. Et y avait le controle ensuite. J'ai mis mes clés, mon porte-monnaie, mon téléphone portable, mes APN, mon doubleur de focale, ma pile de rechange et j'en passe dans le casier mais ça sonnait encore au portique. Bientôt faudra rentrer tout nu dans les expos ! C'était mon stylo qui bippait. Ouf ! Sauvé ! Je pouvais entrer.
Alors "Paris au cinéma", tout le contraire de l'exposition de vidéos à La Maison Rouge. Populaire voire populiste, gratos en plus, que demande le peuple ? Mais le cinoche, c'est comme ça ! Tu vois la tronche d'Audrey Hepburn, de Greta Garbo ou d'Emmanuelle Béart et t'es scotché, t'y peux rien. Les vidéos contemporaines, tu t'dis : Mais qu'est-ce que l'auteur a bien voulu dire et signifier ? Là, t'as la tronche de Gabin et la mine ahurie de Bourvil, t'as pas besoin de comprendre.
L'expo présentait deux couloirs d'expositions sur Paris dans les films cinématographiques. De l'Hotel du Nord au Moulin Rouge...
T'en avais d'jà plein les mirettes. C'est là qu'tu t'aperçois de l'influence gigantesque du cinéma.
Ça s'terminait par un canapé de 30 mètres de long avec plusieurs écrans diffusant une série de Paris sur Grand Écran. Six thèmes : le Paris des amoureux, les bistrots, les toits, les parisiennes, les poursuites et last but not least, la Tour Eiffel. Quand j'étais ptit, y avait la Séquence du Spectateur à la téloche. Trois extraits d'films tous les dimanches ; là, c'était la Séquence du Spectateur non stop. Jte fais pas la liste des films et des vedettes sans causer des réalisateurs !! L'art contemporain ne peut pas résister devant ça. Que veux-tu que jte dise, Zazie ? Et merde...
De l'autre coté de l'Hôtel of the Ville, Salle des Tapisseries, yavait deux autres expos gratos bien moins fréquentées. Et rebelote, vas-y que jte r'ssort les clés, le porte-monnaie, le portable, les APN et tout l'bastringue. Tout ça pour voir un truc de design suédois, je suis fondu :
C'était le CCS (Centre Culturel Suédois) qui présentait ça avec l'ambassade de Suéde mais y avait pas de suédoises à l'intérieur.
En fait, yavait aussi un artiste suédois appelé Gustav Bolin.
Au premier abord, j'ai pas trop accroché. On sentait une certaine unité sans plus. Puis j'ai lu que le critique Pierre Courthion disait de l'artiste :
"... A l'exemple de toute grande peinture, l'art de Bolin n'accroche pas le regard du passant pressé, l'avaleur d'expositions, habitué à parcourir en un quart d'heure des kilomètres de salles... Son oeuvre, en réaction contre ce qu'il y a d'essouflé et de brouillon dans notre rythme de vie, insére son ineffable, sa tranquille, sa lumineuse évidence."
J'ai eu un peu honte de moi et j'ai refait un tour :
Oui, oui, finalement, Bolin, c'est plutôt bien et faut laisser le temps à notre noeil pour le découvrir. Qui plus est, la brochure était aussi gratos !
Sur l'Hôtel de Ville, cet avis pour la Journée of the Woman :
Eh ! Dis ! Les moineaux, ça peut-i attraper la grippe à Mr Viaire ?
Pac'que pour les confiner, ça va pas être du gâteau !
Et vous, les ombres, qu'en pensez-vous ?