(...) J'observe simplement la société dans laquelle je vis et j'ai conscience que si la psychanalyse devait disparaître, comme risque aussi de disparaître la liberté de la presse, alors la parole sera vraiment perdue.
J'ai cependant confiance dans la force de la parole et Aldous Huxley nous a montré le chemin. Tant qu'il existera de l'humain, la parole pourra resurgir et donner envie d'échanger. Internet avec ses forums de discussion et l'explosion récente des "blogs", ces journaux intimes accessibles à tous, ce qui est paradoxal, montrent que l'espoir n'est pas vain. Retrouvez le plaisir de la parole. Parlez pour exister, pour moins souffrir. Sachez parler d'amour, raconter des histoires, déclamer de la poésie. Parce que parler, c'est toujours s'adresser à un autre et que l'on n'est pas humain quand il n'y a pas d'échange.

Le goût de vivre. Retrouver la parole perdue. Édouard Zarifian