samedi 4 mars 2006

Matrix rouge

Cet après-midi, une mystérieuse communauté virtuelle rouge de blogueurs tout aussi virtuels et tout aussi rouges se sont dématérialisés à l'intérieur de la Matrix Rouge pour rencontrer un type rouge avec des Lunettes Rouges dans une Maison Rouge.

Le chef de la bande rouge, un dénommé Antoine de Galbert, était un collectionneur rouge qui leur a offert un cocktail rouge avec du vin rouge et des tomates rouges après une longue discussion où personne n'a vu rouge, collectionneur dont la mission rouge était de passer de 200 visiteurs rouges à 400 visiteurs rouges par jour.

Dans ce monde rouge rempli de rideaux rouges se dissimulaient 25 vidéos de toutes les couleurs dans une scénographie très bien agencée, donnant chacune une vision du monde.
Une orgie d'images de banalités documentaires étrangement peu artistiques au sens où on l'entend.
Sauf peut-être un film sanguinolent et christique (mais pas rouge) de Sigalau Landau où elle faisait du hoola-hoop en fils barbelés. Très ROUGE finalement.
Je n'ai pas rougi devant la nudité mais j'ai blêmi devant cette scène effrayante.

Je me suis rematérialisé dans la Gare d'Austerlitz où j'ai échappé à trois soldats kakis armés et disposés en triangle dans un couloir. Étions-nous en guerre ??
Laissé le clochard que je vois souvent affalé dans les escaliers pour y écrire frénétiquement sur un cahier des hiéroglyphes indéchiffrables.
J'ai rallumé mon téléphone portable et je me suis retrouvé chez moi sain et sauf.

La philosophie à deux euros

Dans ce petit livre d'aphorismes de Leonardo Da Vinci, même si je n'ai pas tout saisi ce dont il parlait, j'ai relevé quelques bonnes pensées :

En voici un florilège qui en dira sûrement plus sur moi que sur Léonard :

Comme une journée bien remplie apporte un paisible sommeil, ainsi une vie bien employée apporte une mort paisible.

L'homme a une grande puissance de parole, en majeure partie vaine et fausse. Les animaux en ont peu, mais ce peu est utile et vrai, et mieux vaut une chose petite et certaine qu'un grand mensonge.

(...)
Et si, sans l'avoir entendu parler, tu veux savoir de quoi un homme se délecte, entretiens-le de sujets divers et quand tu le verras attentif, sans baillement ni froncement de sourcils ni aucun autre geste, sois certain que la chose dont il s'agit est celle qui lui plait.

N'appelle point ces richesses qui peuvent se perdre, la vertu est notre richesse véritable, et la vraie récompense de qui la possède. Elle ne saurait être perdue ; elle ne nous abandonnera qu'avec la vie. Pour la propriété et les biens matériels, tu dois toujours les redourter ; souvent ils laissent leur possesseur dans l'ignominie, et vient-il à les perdre, il est moqué.


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