Le Centre Beaubourg (le MNAM pour les intimes) proposait plein de nouvelles expos.
10€ le lot de six expos, c'était pas si cher que ça. Faudra quand même que je me décide à prendre le Pass.

Commencé au sixième étage par Los Angeles 1955-1985 : Naissance d'une capitale artistique.
Bon ben euh ! Gasp !
"L'art se nourrrit de la complexité de cette "ville-monde" où les mouvements underground se mêlent à la culture populaire californienne, à ses expressions communautaires, comme à l'univers de ces fabriques de rêves que sont Hollywood et Disneyland." m'a dit la feuille d'explication distribuée à l'entrée.

Pas étonnant qu'il y ait du ketchup partout. Dégoutant !
Ouais, ouais, la dame à l'accueil m'avait bassiné comme quoi les photos et les portables n'étaient pas autorisés.
C'est pas d'ma faute si j'ai un appareil qui fait des photos tout seul.

Là, y avait un panier de basket. Et alors ???

Et là, un gribouillis obscène !
On va dire que je fais de l'anti-américanisme primaire mais la scène artistique californienne, c'est pas le top.
On gardera juste Sam Francis quand même et la salle bleue de James Turrell pour se relaxer de ce fatras d'images et de vidéos sans queue ni tête.

Passé à coté pour mOrphosis, "une vitrine de 250 m², sorte d'écran hollywoodien horizontal transparent".

Fallait mettre des chaussons pour ne pas glisser !
Ç'aurait pu être rigolo mais bon, moi, l'archi... Et puis regarder la tête basse les écrans à ses pieds :

... c'est pas très pratique en fin de compte.

Descendu dans le hall pour Tête à tête, l'expo pour les gosses. Z'avait confondu avec Noël car y avait encore la crèche !!??

Une exposition incroyable où j'ai entendu tous les gamins rire et s'amuser comme s'ils étaient au bac à sable. Faut croire que c'était bien fait. Pour un adulte, cela paraissait moins passionnant mais la vidéo de David Cort valait le passage ! Un jeu de miroirs déformants avec des visages très amusant.

Remonté au quatrième pour entrer au MNAM. La sculpture de Tinguely fonctionnait. Un enfant a demandé " A quoi ça sert ?" A rien mais c'est de l'art...
Hans Bellmer : Anatomie du désir. Ah ! La ! La ! Et après, je vais devoir expliquer aux gamins de la bibliothèque qu'il ne faut pas aller sur des "sites illicites".
Bellmer, c'est plutôt dérangeant et en même temps très fascinant !

" C'est trop sexuel !" diraient les gosses. Mais il y a un monde de formes très approfondi dans l'univers celluloïd de Bellmer. Une oeuvre "éminemment transgressive" dit fort justement le texte de présentation.
Je peux pas dire que ça m'a plu mais bon, c'était très fort. Ça mérite nettement la visite.

Dans l'allée du Musée, Le Mouvement des Images Art Cinéma.
C'est la mode des expos cinématographiques. Des images qui bougent partout. On regarde deux secondes des films de huit minutes.
"Les données fondamentales de l'expérience filmique - "défilement", "projection", "récit", "montage"-, ne sont plus réservés au dispositif cinématographique traditionnel, mais apparaissent désormais comme un principe de renouvellement de la production et de la réception des oeuvres". Le mec qui dit ça dans mon quartier, il est traité d'étranger tout de suite !
Personnellement, j'aurais plutôt parlé d'expériences visuelles notamment dans l'étonnante atmosphère de la salle rose ((Valstar Barbie) de Claude Lévêque. Y'avait des tas de choses à voir (plus cohérentes que dans l'expo sur L.A). Aux oeuvres du passé, on attribue toujours l'auteur : c'est un tableau de Da Vinci, de Van Gogh... Avec l'art contemporain, je cite rarement les artistes me contentant de décrire leur oeuvre.

Une voiture déglinguée, y'en a partout, faut dire !!
Par contre, une mise en valeur extraordinaire d'une sculpture de Brancusi :

Là aussi, je conseille d'aller voir ça. Et de prendre son temps pour regarder les vidéos.

Dernière expo du jour à l'atelier Brancusi.
Une oeuvre de James Turrell (Alta White). J'ai donc fini par une salle blanche :

Il faut prendre son temps pour la contempler : c'est de la lumière à l'état pur.

Articles connexes : Lunettes Rouges (Bellmer) Blog culturel (Bellmer) (Los Angeles) Bla bla (Bellmer) Art et caetera (James Turrell)