lundi 13 mars 2006

Remplir son vide

J'ai décidé cet après-midi de NE RIEN FAIRE.
C'est très difficile. Surtout à l'époque actuelle.
Arthur Janov expliquait dans Le Cri Primal comment il enfermait ses patients plusieurs jours dans un hôtel avant leur psychothérapie. Ils n'avaient pas le droit d'écrire, de lire, de téléphoner, de regarder la télé, à peine avaient-ils le droit de pisser (si, si)... L'horreur absolue ! Après ça, tu avouais tout ce qu'il voulait...
Je n'ai pas pu m'empêcher d'écouter The Cure, U2 et New Order.
Et de manger des Granola à quatre heures. Pour remplir mon vide.

Divertissement. Les hommes n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n'y point penser.
Pensées. Blaise Pascal.

Nous courons sans souci du précipice, après que nous avons mis quelque chose devant nous pour nous empêcher de le voir.
Idem.

Et bien sûr :
Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer au repos, dans une chambre.
Idem.

Même quand tu ne fais rien, tu ne peux t'empêcher de...penser.

La chatte, elle, arrive très bien à ne rien faire... Impressionnante !

dimanche 12 mars 2006

Lartigue : le mouvement fixe

Vendredi matin, j'avais travaillé sur un projet d'affiche sans prétention pour la future expo-photos de notre association.

Le thème imposé de cette année est "Mouvements".
Pas simple !! Et les idées me manquaient...

Mais cet après-midi, je suis allé voir la enième expo Lartigue, cette fois au Tenniseum (ou Musée de Roland-Garros) : l'art du fugitif. Une série consacrée au sport et au tennis évidemment.

Ben, c'était en plein dedans : le Mouvement...

J'ai donc passé un super moment de photographies et un moment d'émotion intense car de nos jours, chacun avec son petit APN peut jouer à Lartigue.
Dans le film de Reichenbach un interviewé disait :
Son oeuvre, c'est le journal photographié de sa vie.
Et mon blog, c'est un peu ça... (larmichettes).

L'art subtil de Lartigue à figer le mouvement :

Cette magnifique photo entre toutes les autres :

Il y avait aussi des photos stéréoscopiques avec des lunettes approprièes. Si j'avais eu un scanner, j'en aurais fait des anaglyphes...

Bon ben maintenant yapluqua...

Dans une autre salle, l'expo de Gunther Forg, des toiles de la Galerie Lelong :

Bien sans plus.

Et puis un excellent film sur des photographes de sport. En les écoutant, on sait aussitôt qu'ils ne se contentent pas d'appuyer sur le bouton. Leurs photos, ils les ont souvent en tête. L'un d'eux disait à propos d'une photo de grand prix automobile : "Il y a beaucoup de déchets dans ce type de photos". Il faut shooter jusqu'à la bonne photo. Un autre conseillait inlassablement le Louvre et Orsay... cqfd. Il faut apprendre à voir...

Ensuite je suis allé aux Serres d'Auteuil toutes proches. Hors saison. Mais j'ai fait quelques photos. Un peu maladroit pour faire la mise au point avec le Coolpix 8800 en mode macro m'enfin il y a quelques images de potables :

La suite ici.

Traversé le Square des Poétes pour revenir à la sation métropolitaine :

Dans le métro (je n'ai malheureusement pas pu noter l'auteur), de la poésie aussi :
Il n'est pas de désert si vaste
Que ne puisse traverser
Celui qui porte la musique des étoiles.

Que la musique des étoiles vous accompagne tous !

Dans mon jardin d'hiver

Qmjd me surnomme des fois "Le Grand Dan" mais SuperDan redevient Clark Kent avec ses lunettes (et son bonnet bleu) dans la vraie vie. Là, il n'est plus photographe. Les vrais en voici lors d'un vernissage d'une vraie expo-photos. Ci-dessous, Matt Kavanagh lauréat de l'AIB PPAI Awards 2005 :

Et là, "la photographe de la mairie" venue couvrir l'événement :

Alors moi, en ce beau matin ensoleillé, en sifflant avec une sourde nostalgie Jardin d'Hiver chantée par Stacey Kent :

Je me suis réfugié dans mon univers virtuel et me suis réconforté dans mon jardin d'hiver :

samedi 11 mars 2006

Le jour où j'ai volé une oeuvre d'art (Part one)

Il existe une base secrète de l'art contemporain à Ivry sur Seine appelé mystérieusement le CREDAC. Officiellement, c'est un Centre de Recherche, d'Échange et de Diffusion pour l'Art Contemporain. Mais en réalité, c'est un centre de recherche de l'art chez les extra-terrestres :

Au péril de mon âme, j'ai pénétré dans l'antre de ce centre collaboratif franco-allemand pour un projet nommé Midnight Walkers dans deux lieux, je cite, "en partie souterrains et aveugles".
"L'horizon de ce paysage reste synthétique et fictif. La flânerie nocturne symbolise une atmosphère de quête, de mélancolie, de méditation, ponctuée d'ironie et d'humour - une réconciliation avec la vie"
Dans les couloirs de ce lieu désespérément vide (sauf les fois où les gourous de la secte viennent embrigader les classes voisines), un extraterrestre avait laissé trainer une oeuvre d'art monumental. Esquivant les nombreuses caméras de surveillance, j'ai volé un échantillon d'art non terrien pour le revendre au plus offrant :

Mise à prix : 25 euros. Dites vous bien que c'est une pièce unique d'origine extra-terrestre provenant qui sait d'un OVNI ou d'un météorite.
J'ai aussi volé trente secondes d'art contemporain où une vénusienne appelée Sylvie Fleury plutôt que de nous casser les couilles, nous casse les boules :

Vidéo ici 1 Mo
Sous l'oeil lubrique d'un chat-guitariste anti-héroïque du martien Alain Séchas :

Méfions-nous des extra-terrestres contemporains.

A suivre (si ça vous a fait rire).

vendredi 10 mars 2006

Mon bonnet bleu de clown

Il y a quelques temps, j'avais acheté un bonnet bleu pour me couvrir la tête pendant l'hiver comme tout un chacun. L'ennui, c'est que depuis, j'ai été traité de "lutin de Noël", de "schtroumpf" (le schtroumpf à lunettes, je suppose...), j'ai même entendu dire que j'avais une capote sur la tête... La première idée qui m'est venue a été de jeter vite fait ce bonnet apparemment ridicule et puis finalement, en voyant ces innombrables sourires des personnes des deux sexes qui me croisaient, je l'ai gardé trop heureux d'arracher un peu de bonheur sur le visage de ces gens si tristes...

Aujourd'hui, j'ai acheté le dernier livre de Christophe André : Imparfaits, libres et heureux (pratiques de l'estime de soi).


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