Hier soir, j'ai commencé à lire le dernier Cyrulnik en écoutant une petite inconnue Rachael Yamagata, achetée au hasard l'autre fois chez Virgin.

En se rendant à Chartres, Péguy voit sur le bord de la route un homme qui casse des cailloux à grands coups de maillet. Son visage exprime le malheur et ses gestes la rage. Péguy s'arrête et lui demande : " Monsieur, que faîtes-vous ?" " Vous voyez bien, lui répond l'homme, je n'ai trouvé que ce métier stupide et douloureux." Un peu plus loin, Péguy aperçoit un autre homme qui, lui aussi, casse des cailloux, mais son visage est calme et ses gestes harmonieux. "Que faîtes-vous, monsieur ?", lui demande Péguy. "Eh bien, je gagne ma vie grâce à ce métier fatigant, mais qui a l'avantage d'être en plein air", lui répond-il. Plus loin, un troisième casseur de cailloux irradie de bonheur. Il sourit en abattant la masse et regarde avec plaisir les éclats de pierre. " Que faîtes-vous ?", lui demande Péguy. "Moi, répond cet homme, je bâtis une cathédrale!"

Parler d'amour au bord du gouffre (Boris Cyrulnik)

Sans mémoire et sans espoir nous habiterions un monde sans raison.
(id.)

Même les mots publics ont un sens privé.
(id.)

Je lis toujours Cyrulnik avec beaucoup d'émotion.
Il démontre qu'un petit rien peut apporter un grand tout.
N'oublions pas de sourire, cela peut sauver des vies...